Fatale

La fumée s'enroule comme ses mensonges murmurés, Ses lèvres rouges brillent sous la lueur du sodium. Ses talons claquent sur les rues mouillées, Tandis que les ombres dansent dans la nuit profonde. Derrière ces yeux d'acier poli, Un jeu calculé se dévoile. Le cœur du détective, jadis voué à la vérité, Suit maintenant le chemin de la duperie. Sa silhouette contre les stores vénitiens, Une toile d'araignée aux sombres desseins. Dans l'étreinte monochrome de la ville, Une autre âme vers les ténèbres glisse. Comme cigarettes et whisky pur, Elle brûle, elle engourdit, ne laisse nulle trace— La femme fatale de l'écran, Dans les ombres argentées trouve sa grâce.